domingo, dezembro 06, 2009

à propos

em 1871 esta letra era cantada sobre a tão simbólica marselhesa — é revelador que, não perdendo a sua força simbólica, o canto de Marselha tenha mantido o seu belicismo e recusado a construção a que se exorta nestes versos. em 1888 nasceu A Internacional como a conhecemos hoje. em Portugal, as versões do PCP e do PS divergem nuns quantos versos. honre-se a liberdade, mas não deixa de fazer soar o gongo das improbabilidades. e seja numa grafonola solitária de Fellini, seja num estúdio do São João a gravar o som para os Tambores na Noite, seja na Atalaia, na fronteira entre o dentro e o fora de um comício, isto remexe-me sempre por dentro. a beleza deste hino é um olhar de criança questionando os nossos fracassos. Eugéne Pottier, autor da letra, foi um dos sobreviventes da semana sangrenta de Maio de 1871. et vive la Commune!



Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C'est l'éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.

C'est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L'Internationnale
Sera le genre humain.

Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-même notre force,
Battons du fer tant qu'il est chaud.

L'Etat comprime et la Loi triche,
L'impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Egalité veut d'autres lois ;
" Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Egaux pas de devoirs sans droits ".

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu'il a crée s'est fondu,
En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Les rois nous saoûlaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n'appartient qu'aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.

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